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Orthodontie et respiration buccale : pourquoi surveiller le mode respiratoire dès l’enfance ?


Respirer par la bouche semble anodin, mais lorsqu’elle devient habituelle, cette façon de respirer peut perturber profondément le développement des mâchoires et de l’alignement dentaire. Chez l’enfant, la respiration buccale prolongée est souvent la conséquence d’un obstacle à la respiration nasale : hypertrophie des végétations adénoïdes, allergies, rhinites chroniques… Ce changement de respiration modifie la posture de la langue, la position de la tête et la croissance osseuse du visage.

 

L’orthodontiste est l’un des premiers praticiens à détecter les signes de respiration buccale chronique. Une mâchoire étroite, un palais ogival, une béance antérieure (absence de contact entre les dents du haut et du bas) ou une langue basse sont autant d’indices d’un dysfonctionnement oro-facial. Ces signes ne se limitent pas à l’esthétique : ils peuvent influencer la mastication, l’élocution et même la qualité du sommeil.

 

La prise en charge est souvent pluridisciplinaire. En parallèle du traitement orthodontique, une rééducation chez un orthophoniste ou un kinésithérapeute peut être envisagée pour corriger la posture linguale et favoriser la respiration nasale. En cas d’obstruction nasale persistante, une consultation ORL est recommandée.

 

Un traitement interceptif précoce (entre 6 et 9 ans) peut permettre d’élargir le palais, repositionner la langue et rétablir une fonction respiratoire optimale. Ces interventions précoces évitent souvent des traitements plus lourds à l’adolescence ou à l’âge adulte.